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AFGHANISTAN: L’éducation des filles est en danger

  • 20 août 2021
NGORE GALI Célestin, mccj

Les talibans ont pris le pouvoir en Afghanistan le dimanche 15 août 2021 et le président afghan Ashraf Ghani a fui le pays «pour éviter un bain de sang», selon ses collaborateurs.
La défaite des Etats-Unis après deux décennies d’efforts pour refaire l'Afghanistan, pays en guerre depuis plus de quarante ans, a ouvert un nouveau chapitre incertain dans lequel les Afghans opposés aux talibans craignent de revenir à leur style de gouvernement médiéval brutal, qui a éliminé les droits civils, asservi les femmes et méprisé leur éducation.
 

Les filles sont les victimes
En Afghanistan, l’éducation des filles reste un défi majeur. Les talibans, branche locale du groupe État Islamique s’affronte continuellement aux forces gouvernementales. Les écoles y sont régulièrement attaquées et brûlées. Les établissements réservés aux filles sont les plus ciblés. Près de la moitié des jeunes Afghans en âge d’être scolarisés ne le sont pas dont une majorité de filles.

Les bailleurs de fonds et le gouvernement afghan ont souvent souligné la réussite de l’éducation des filles, des millions d’entre elles ayant pu être scolarisées depuis la chute des Talibans en 2001. Toutefois, l’objectif de les soumettre à l’enseignement scolaire est loin d’être atteint, et la proportion des filles dans les classes est en chute aujourd’hui dans certaines régions du pays.

Selon les chiffres du gouvernement afghan, 3,5 millions d’enfants ne sont pas scolarisés, et 85 % d’entre eux sont des filles. Seuls 37 % des adolescentes savent lire et écrire, contre 66 % chez les garçons.





La professeure agrégée à la Faculté de Droit de l’Université de McGill à Montréal, Vrinda Narain a rappelé, dans une tribune, qu’au début du mois de juillet 2021, les chefs Talibans ont transmis des ordres aux autorités religieuses des provinces afghanes qu’ils avaient acquises pour qu’ils leur transmettent une liste des filles de plus de 15 ans et des veuves de moins de 45 ans pour les marier à des combattants Talibans.

Au fait, non contents d'enfermer leur nation dans l'ubiquité, ces narcotrafiquants sous les oripeaux des prédicateurs religieux exporteront à coup sûr, leur idéologie eschatologique : nous avons tous à l'esprit le triste mardi du 11 septembre où des avions de ligne détournés par des apprentis-talibans ont plongé les USA dans la tourmente, avec à la clef 3000 morts. Et le pire reste à venir dans cette bande à la marge du désert appelée Sahélistan, des succursales terroristes islamistes de plus en plus radicalisées y ont élu domicile: Boko Haram, Ansaar el islam sans oublier le Mujao, Mouvement pour l'unicité du Jihad en Afrique de l'ouest.

Certaines pays, motivés par quelques utopies ferventes, affichent une bienveillance vis à vis les talibans: la Chine et la Russie.

Il appartient donc aux Nations Unies de prendre leur responsabilité en main pour protéger les vies humaines et les droits fondamentaux de la population afghane et des femmes, en particulier.
 

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