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Aimé Mbala La Constitution congolaise, en son article 26, garantit aux citoyens le droit de manifester sur la place publique, à condition d’informer l'autorité administrative compétente. Voilà pourquoi les mouvements citoyens, ayant informé l’autorité urbaine de Kinshasa le 3 août 2021, ont organisé un sit-in le 5 août devant le Palais du Peuple pour exiger la dépolitisation de la Commission Nationale Électorale Indépendant (Ceni).
Des centaines de jeunes des mouvements citoyens comme LUCHA (Lutte pour le Changement) et les militants de certains partis politiques de l’opposition étaient présent devant le parlement scandant des chants de protestation contre l’instrumentation de la Ceni. Et, sur leurs calicots on pouvait lire: «
Oui à la révision de la loi organique», « Non à l’instrumentalisation de la CENI », « Non au glissement», « Pas d’élections gagnées d’avance…», etc.
Pour disperser les manifestants, la Police a utilisé des gaz lacrymogènes. Quelques jeunes ont été arrêtés et une dizaine de blessés a été enregistré. Après la confusion qui s’en est suivi, un groupe de 5 jeunes a été autorisé à déposer le mémorandum au bureau de l’Assemble Nationale. Dans la lettre, ils exigent l’indépendance de la Ceni pour un processus électoral «apaisé, transparent, démocratique» et le respect du délai prescrit par la Constitution pour la tenue des élections prévues pour 2023.
Pour rappel, les huit confessions religieuses appelées à désigner le futur président de la CENI n’arrivent pas à se mettre d’accord sur un seul candidat. La semaine passée, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Eglise du Christ au Congo (ECC) ont dénoncé le manque de transparence de la part des autres confessions religieuses dans le choix de Denis Kadima à la tête de la Ceni. Selon la loi, c’est à l’assemblée nationale de trancher ce litige. Les jeunes des mouvements citoyens ont promis de multiplier leurs actions pour éviter la fraude pendant les prochaines élections.
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